dimanche 27 février 2011

Bio = écolo

FAUX
Eh bien non, un produit bio n’est pas forcément écologique. Il est vrai qu’on associe souvent les produits bio à des produits écologiquement vertueux mais ce n’est pas toujours le cas. En effet, la qualité et l’empreinte écologiques d’un produit dépendent de plusieurs facteurs, de la conception du produit jusqu’à la fin de son cycle de vie.

Le bio n’est pas un passeport vert
Ce qu’apporte le bio, c’est avant tout une garantie d’avoir un produit sans toxines, c’est à dire qui ne contient ni nitrates, ni pesticides, ni insecticides, sans produits pétrochimiques ou phytosanitaires, etc.
Les aliments bio ont donc moins d'impact sur l'environnement du fait de la moindre utilisation des produits toxiques.


Quel est le produit le plus vertueux ?

- Un paquet d’asperges acheté à un "petit producteur" local et cultivé classiquement, avec engrais et pesticides ?
ou bien
- Un paquet d’asperges bio importé des États-Unis en hiver et par avion dans une barquette de bois avec un double emballage de plastique ?

- Un bouquet de roses cultivé au soleil du Kenya par des ouvriers peu payés (éventuellement en commerce équitable) et importé en avion via Amsterdam puis Rungis ?
ou bien
- Un bouquet de roses cultivé dans une serre en Europe, chauffée et éclairée toute l’année, par des salariés européens ?

Réponse :
Le bilan énergétique d’une rose cultivée au Kenya et acheminée par avion est meilleur de moitié à celui d’une rose cultivée en serre chauffée et éclairée 24 heures sur 24 au Pays-Bas (335g de CO2 contre 670g).


Qu’est-ce qu’un produit écologique ?

Pas si facile de répondre à la question car l’écologie n’est pas quelque chose de simple, tout blanc ou tout noir.

Un produit écologique, ou produit vert, est un produit dont l’empreinte écologique ou l’impact sur l’environnement est la plus basse possible, en considérant tout son cycle de vie, de la conception à la fin de vie ou au recyclage (stade déchets) en passant par sa fabrication.

Exemple : un panneau solaire ou une ampoule basse consommation, en soi n’est pas spécialement écologique car ce n’est pas biodégradable ou bien cela contient des matériaux polluants (métaux, molécules chimiques de synthèse, …). Pourtant leur bilan global est positif du fait de leur utilisation tout au long de leur vie : économie de ressources générées par son emploi (eau, électricité, matières premières, …).

On pourrait dire la même chose de bien des objets écologiques : leur production n’est pas "zéro impact" mais leur utilisation est plus vertueuse que celle des produits classiques.

Un produit écologique est un produit qui est fabriqué et commercialisé de telle sorte qu’il ne soit pas nocif pour l’environnement et pour la santé de ses utilisateurs, qui est recyclable et biodégradable sans difficulté.
Exemple contraire : Une crème de beauté bio dans un tube de plastique.

Exemple simple de consommation :
Biologique n’est pas forcément écologique : au sein d'un rayon bio de supermarché, on trouve par exemple des cookies « Bio ». En regardant la composition dudit paquet de cookies, surprise : présence d’huile de palme.

L’huile de palme « bio », c’est quoi ?
Cela veut dire qu’il n’y a pas de pesticides utilisés pour la production de cette huile, donc un impact réduit sur l’environnement. Sauf que, outre le fait que l’huile de palme ne soit pas la meilleure huile végétale pour la santé, sa production nécessite de l’espace, et conduit à la destruction à un rythme effréné des forêts primaires, et donc de pans entiers d’écosystèmes (notamment en Indonésie). Effet de la culture de l'huile de palme sur les orangs-outans.


Les produits écologiques sont identifiables à partir de labels écologiques.
Il en existent de nombreux à travers le monde mais en Europe deux émergent : l’Écolabel européen et le label NF Environnement pour la France.

Nos porte monnaies sont notre pouvoir, faisons-en bon usage. En commençant par lire les étiquettes, et en boycottant les produits à fort impact environnemental, comme par exemple de simples cookies.


1 commentaire:

Michel a dit…

Concernant les roses, l'empreinte carbone est peut-être meilleure pour la rose kenyane mais qu'en est-il de la santé du noir qui les cultive et de son environnement.
Ce sont les consommateurs qui achètent des roses en hiver qui sont responsables de cette pollution et aberration écologique.
Arrêtons de vouloir vivre sans tenir compte des réalités de la nature.

Michel de Santi-shop