Internet, un monde virtuel à la voracité énergétique bien réelle.
Quel point commun entre un personnage virtuel du site Second Life et un habitant du Brésil ?
Tous deux consomment en moyenne la même quantité d’électricité chaque année, une comparaison qui illustre la voracité énergétique d’internet. Pour "vivre", les "avatars" de Second Life, ces personnages que tout un chacun peut créer et faire évoluer dans un univers sur internet imitant la vie réelle, ont besoin de centres de données géants (data centers), extrêmement gourmands en énergie.
Tous deux consomment en moyenne la même quantité d’électricité chaque année, une comparaison qui illustre la voracité énergétique d’internet. Pour "vivre", les "avatars" de Second Life, ces personnages que tout un chacun peut créer et faire évoluer dans un univers sur internet imitant la vie réelle, ont besoin de centres de données géants (data centers), extrêmement gourmands en énergie.
Quelques données qui permettent de se rendre compte: une simple recherche sur Google utilise 11Wh soit l'énergie nécessaire pour allumer une lampe fluocompacte pendant une heure et chaque recherche émet 7 grammes de Co2...D'ici 2050 on préviot que les centres de données excéderont le transport aérien dans leur contribution au changement climatique...Physicien à l'Université de Harvard, Alex Wissner-Gross a calculé qu'une seule requête sur Google génèrerait l'équivalent de 7g d'émission de carbone. Deux requêtes Google et nous ferions monter le compteur à 14 g, soit quasiment l'empreinte d'une bouilloire électrique portée à ébullition (15 g).
Deux recherches Google équivaudraient donc à un thé bien chaud. Et les googlers compulsifs (dont je suis) de s'inquiéter des effets diurétiques de leur manie... Un article du Times recense d'autres études qui vont dans ce sens, estimant qu'une requête Google émet l'équivalent de 2 à 10 g de carbone. L'article explique entre autres que l'industrie informatique au sens large représenterait 2 % des émissions de gaz à effet de serre, passant en 2007 devant l'industrie aéronautique. La consultation d'une simple page web consommerait environ 0, 02 g de carbone par seconde, et ce chiffre serait multiplié par 10 (0, 2 g/s) pour une page enrichie en vidéo ou en images. Le Times conclue assez bizarrement avec les exemples de Twitter et de Second Life (le maintien d'un avatar à l'année dans SL consommerait autant d'énergie qu'un brésilien moyen - un vrai), en insistant sur l'utilité toute relative de ce type d'applications. Sous entendu : au lieu de twitter des inepties et de rechercher à tout va dans Google, nous ferions mieux de penser à l'avenir de la planète.
Réponse de Google sur ces accusations :
Pour faire suite (avec un peu de retard) à ce billet, signalons la réponse officielle de Google (cf. Official Google blog), qui a mal encaissé semble-t-il l'accusation de boulimie énergétique qui lui était faite par Alex Wissner-Gross. A l'aune de ces propres mesures, la firme prétend qu'une requête Google générerait l'équivalent de 0,2 g de CO2, soit sensiblement moins que les 7 g mesurés dans l'étude précédemment citée. Et Google de rappeler son engagement pour le développement durable à travers sa fondation Google.org, mais aussi via la création d'un groupe d'industriels souhaitant faire progresser le "smart computing". Bataille de chiffres, bataille d'images : une requête moyenne consommerait selon Google 0.0003 kWh (création de l'index comprise), soit 1k Joule, soit l'équivalent de ce que brûle un organisme humain en 10 secondes. L'équivalent en empreinte carbone représenterait ainsi 0,2 g de CO2 : 1000 fois moins qu'une voiture roulant 1 kilomètre et répondant aux critères écolos de l'UE. Donc : un kilomètre en voiture = 1000 requêtes Google. Vous en voulez encore ? La consommation annuelle d'un utilisateur moyen de Google correspondrait à... une machine à laver. Moralité ? A défaut de pouvoir mesurer ou contre-expertiser les chiffres donnés par les différents protagonistes, on s'interrogera sur le bilan carbone de cette polémique (nombre de requêtes Google pour croiser les données, nombre de billets de blogs postés sur le sujet, nombre de bannières de pub affichées par le Times, nombre de cafés - ou de thés - ingurgités par les services marketing de Google, etc.).
1 commentaire:
D'ou l’intérêt de faire la promotion et d'utiliser une solution alternative telle que celle de www.ecosia.org.
Je vous invite à la découvrir, à l'utiliser et à la faire connaitre.
CHANGEZ VOS RACCOURCIS pour vos recherches.
Frédéric - ENERGIES NEUVES
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