mardi 4 janvier 2011

Le plastique c'est fantastique

FAUX
Attention à ce que vous achetez .....!
De nombreux plastiques utilisez couramment dans l'alimentaire et l'industrie Française sont mauvais pour notre santé.
L'un des composants, le Bisphénol A est utilisé à l'heure actuelle comme monomère pour la fabrication industrielle par polymérisation de plastiques de type polycarbonate et de résines époxy.
Les polycarbonates sont très largement utilisés dans des produits de consommation courants depuis les lunettes de soleil et les CD jusqu'aux récipients pour l'eau et la nourriture. En France en 2008, ils sont présents dans 90 % des biberons. On considère qu'ils sont potentiellement responsables de la précocité de l'apparition de la puberté et l'on soupçonne un fort effet sur le développement.


Certains de ces plastiques peuvent être repérés par le chiffre 3 (PVC), 7(other) ou PC (polycarbonate) au centre ou en dessous du symbole de recyclage (voir Code d'identification des résines).






On note notamment que :
  • Certains monomères entrant dans la composition des résine composites d'obturation utilisés pour les soins dentaires sont partiellement constitués de bisphénol A : il s'agit du Bis-GMA (diméthacrylate glycidique de bisphénol A), du Bis-EMA (diméthacrylate d'oxyde éthylène de bisphénol A) et du Bis-DMA (diméthacrylate de bisphénol A). De par ses liaisons esters, le Bis-GMA n'est pas hydrolysé et ne libère donc pas de bisphénol A, ni le Bis-EMA. Ces deux monomères sont les plus fréquemment utilisés. Seul le Bis-DMA montre des signes d'hydrolysation et de libération de bisphénol A. En revanche, aucune résine composite ne contient directement de bisphénol A.
  • Les résines contenant du bisphénol A sont très utilisées comme revêtement intérieur desboîtes de conserves.
Le bisphénol A est connu pour s'extraire des plastiques spontanément à très faible dose et plus significativement s'il est nettoyé avec des détergents puissants ou utilisé pour contenir des acides, ou des liquides à hautes températures.
95 % des échantillons d’urine collectés auprès d'adultes américains contenaient des niveaux quantifiables de BPA.
Il peut être accumulé dans les tissus gras. La contamination humaine se fait essentiellement par ingestion mais un passage par les voies respiratoires ou la peau est possible.

Effets connus et supposés sur la santé et l'environnement
Le Bisphénol A, constitutif de nombreux récipients alimentaires en plastique est un xénoestrogène stable et résistant.
Or le BPA est un leurre hormonal, capable de « mimer » l’effet des hormones sexuelles féminines qui ont un rôle dans la fonction de reproduction, mais aussi le développement d’organes comme le cerveau ou le système cardio-vasculaire.
Massivement produit et dispersé dans l'environnement depuis quelques décennies, il est déjà couramment retrouvé dans l’organisme d’une large majorité de la population, quel que soit l’âge, et notamment chez les enfants. On en trouve maintenant dans presque tous les organismes vivants, ainsi, Park et Choi ont établi le EC50 du BPA à 0,2 mg⋅l−1 et à 3,3 mg⋅l−1 le LC50 pour les larves aquatiques Chironomus tentans.
La prévalence du toxique est reconnue importante chez l'homme selon diverses études (93% des urines contiennent du BPA à faible niveau, mais aussi bien davantage de glucuronide, qui est le sous-produit de métabolisation, excrété en quelques jours). Le risque d'effets est controversé, car les concentrations corporelles (33-80ng/kg) sont 1 000 fois inférieures à la réglementation EPA/US, mais produisent des effets avérés chez les rongeurs. Or, les rongeurs semblent métaboliser moins le BPA et y être plus sensibles, 10 fois en ordre de grandeur17. Les nourrissons sont les plus à risque (leur exposition pouvant être douze fois plus élevée que celle des adultes).
Le degré de toxicité et d'écotoxicité du Bisphénol A, et secondairement la « dose journalière admissible » sont encore discutés, et ont surtout été étudiés chez le rat de laboratoire, pour ses effets sur le cerveau, sur la reproduction des mâles mais plusieurs indices laissent penser que ce produit pourrait aussi toucher l'organisme humain :
  • La Food and drug administration (FDA) qui avait initialement déclaré le BPA sans danger en 2008, est revenu sur son avis, sur la base de nouvelles études concluant à « des effets potentiels sur le cerveau et sur la prostate des bébés et des fœtus ». La FDA a ensuite encouragé l'initiative des industriels américains de ne plus utiliser de BPA dans les contenants d'aliments pour bébés et souhaite que le BPA ne soit plus utilisé dans les revêtements intérieurs de boîtes de conserves.
  • le 5 février 2010, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa) a rendu un avis sur le bisphénol A. L'Afssa dit constater des « effets subtils » sur le comportement de jeunes rats exposés in utero, ce qui l'incite à « poursuivre son travail d'expertise pour comprendre ces signaux d'alertes ».
Un avis qui ne satisfait absolument pas les médecins de l'Association Santé Environnement France qui y voient là un symbole du grand écart entre les préoccupations quotidiennes des gens et les abstraites recommandations des agences de l'État Voir leur positionnement de médecins de terrain.
  • En avril 2010, l'AFSSA a estimé qu'il n'y a « pas de raison de modifier les habitudes alimentaires », mais que « la protection des consommateurs doit être renforcée, et le niveau d'exposition de la population réduit ». L'AFSSA se fonde sur 769 échantillons d'aliments et sodas analysés, ayant montré des teneurs variables, inférieures au seuil de détection jusqu'à 17 microgrammes par kilogramme (µg/kg) d'aliment voire atteignant 128 µg/kg dans les conserves de légumes, poissons et plats cuisinés. Suite à ce travail, l'agence en appelle à une mobilisation de l'industrie (…) pour mettre au point des substituts du BPA pour les usages alimentaires et à une réévaluation des limites de migration spécifique du BPA.
En attendant, l'AFSSA recommande un étiquetage systématique des produits contenant du BPA que les consommateurs ne chauffent pas ces produits trop longtemps. La présence de BPA dans les aliments est principalement due à sa migration à partir des matériaux au contact, ce phénomène étant accentué par le chauffage.
  • Un avis et un rapport de l'Agence européenne de la sécurité alimentaire (EFSA) sont attendus en mai 2010.
  • Des études ont montré (sans que d'éventuels liens de causalité directe soient déjà identifiés et compris) qu'un taux urinaire élevé de ce produit était corrélé avec un risque plus élevé
- de diabète,
- de maladies cardiovasculaires.
- d'anomalies du bilan hépatique.
- de moindre efficacité de chimiothérapies chez les patients cancéreux.
  • Parmi les effets attendus et mieux compris ; en tant que perturbateur hormonal 26, il s'est montré capable d'affecter la reproduction d'animaux de laboratoire et il pourrait être un des nombreux facteurs de délétion de la spermatogenèse chez l'homme.
  • Chez le lapin, à faible dose (1 picogramme), il peut inhiber l'érection du pénis suite à des modifications des tissus du corps caverneux. Plus la dose de BPA est importante, plus les tissus sont dégradés par augmentation de collagène fibreux, dépôts de graisse, hyperplasie et fibrose.
  • La souris de laboratoire CD1, exposée in utero à de faibles doses de BPA, accouche de mâles présentant une prostate plus lourde et unépididyme diminué, alors que les femelles présenteront des altérations du développement des glandes mammaires.
  • 10 μg/kg/jour (taux proches des valeurs d’exposition actuelles d'une femme enceinte) suffisent pour induire chez la souris des anomalies de développement de la prostate fœtale (ce qui rend plausible un risque accru de cancer ultérieur.)

Risque In utero
Le placenta ne protège pas l'embryon de l'exposition au bisphénol A.
Un passage transplacentaire significatif du BPA (4 % d’une dose de 20 μg/kg donnée à la mère) est avéré chez la souris.

L'UE interdit le bisphénol A pour les biberons
L'UE a décidé d'interdire à partir de mars 2011 la production de biberons contenant du bisphénol A (BPA), un composé chimique controversé utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires, puis sa commercialisation à partir de juin, a annoncé jeudi 25 novembre la Commission européenne. "C'est une bonne nouvelle pour les consommateurs" et "pour les parents européens", s'est félicité le commissaire européen chargé de la santé et de la consommation, John Dalli.

Le Bisphénol A pénétrerait l’organisme par la peau
Les chercheurs de l’unité Xénobiotiques de l’INRA de Toulouse montrent pour la première fois par des tests ex vivo que le Bisphénol A (BPA), perturbateur endocrinien qui fait débat par sa présence dans certains emballages, peut pénétrer l’organisme humain par la peau. Ces travaux complètent une première étude qui avait révélé des taux importants de BPA dans l’organisme des personnes en contact régulier avec des tickets de caisse ou des reçus de cartes de crédit.

Aucun commentaire: