lundi 31 janvier 2011

Le Diesel vert, une solution écologique

FAUX
Neste Oil a de grands projets de développements pour son «green diesel» qui n'a rien d'écologique, dénonce l'ONG Déclaration de Berne. Elle lui a décerné le Public Eye People's Award lors d'une cérémonie à Davos.

Elle est inconnue du grand public et vient de Finlande : Neste Oil est la pire société au monde à cause de son comportement social et environnemental, à en croire l'organisation non gouvernementale Déclaration de Berne(DB). Neste Oil s'est vu décerner à Davos le Public Eye People's Award 2011 d'après le vote des internautes. Son crime ? Produire et vendre du «Neste green diesel» (du diesel vert) qui d'après l'ONG n'a d'écologique que le nom.


Appellation «trompeuse»
Cette appellation «est trompeuse car ce produit se compose principalement d'huile de palme, dont l'entreprise est en passe de devenir le plus gros acheteur de la planète», explique-t-elle dans un communiqué. «La demande croissante en huile de palme entraîne toujours plus de déforestation en Indonésie et en Malaisie, mettant en péril les derniers sanctuaires des Orang-outang.»

La société finlandaise dit avoir été victime d'une campagne de Greenpeace qui aurait appelé à voter contre elle. «Le résultat du Public Eye Award ne nous est pas favorable», a reconnu Simo Honkanen, responsable Développement durable chez Neste Oil, avant de défendre l'entreprise: «Nous n'achetons que de l'huile de palme (...) dont l'origine est vérifiée». Preuve de son engagement écologique, Neste Oil souligne avoir été classée comme la plus performante de son secteur en matière «d'empreinte environnementale» par le Forest Footprint Disclosure Project. Seul hic: elle est la seule entreprise à avoir répondu au questionnaire.

Neste Oil est en pleine expansion. Elle augmente actuellement sa capacité de production à Rotterdam et à Singapour. Son principal fournisseur, IOI, devra doubler sa surface d'exploitation d'huile de palme afin de suivre la demande. La production mondiale double tous les deux ans depuis 30 ans. A l'avenir, «par rapport à l'an 2000, la demande en huile de palme va doubler d'ici à 2030 et tripler d'ici à 2050», prévoit DB.

De nouveaux clients commencent à s'intéresser au diesel à base d'huile de palme, comme les compagnies aériennes allemande Lufthansa et finlandaise Finnair. Cette dernière, selon l'ONG, aurait cependant pris ces distances avec Neste Oil ces dernières semaines pour éviter une publicité négative.

Nestlé épinglé
D'autres industriels accrocs à l'huile de palme se sont déjà trouvés dans le collimateur des activistes écologiques. Par exemple, le géant de l'agroalimentaire Nestlé a été épinglé en 2010 par Greenpeace pour l'huile de palme contenue dans certains produits. «La production de cette huile requiert des produits chimiques qui empoisonnent l'eau, la terre, la faune, la flore et les habitants», insiste DB.

Neste Oil n'est pas la seule société dénoncée à Davos cette année par l'ONG. Un jury d'expert a décerné le Public Eye Award à la société minière sud-africaine AngloGold/Ashanti. Cette dernière est responsable de «l'empoisonnement des terres et des habitants dans le cadre de son activité d'extraction d'or au Ghana», accuse DB. «Substances toxiques s'écoulent des décharges de déchets miniers, polluant les rivières et les sources d'eau potables dont dépendent des villages entiers», détaille l'ONG.

article tiré de http://www.lefigaro.fr/

Aucun commentaire: