dimanche 17 octobre 2010

Les OGM sont dangereux pour la santé

VRAI et FAUX
Aucune étude n'a démontré un quelconque effet des OGM (organismes génétiquement modifiés) sur la santé et on reste plutôt dans le flou. Les OGM sont issus de transferts de gènes, qui ont naturellement lieu lors de croisements d'espèces classiques. Le principal risque est qu'ils aient un effet allergène. Autre risque : les OGM résistants aux herbicides et aux fongicides vont être aussi plus chargés de ces substances puisqu'abondamment arrosés. A l'inverse, les OGM résistants aux insectes ou aux parasites pourraient être meilleurs pour la santé que les plantes classiques puisqu'on aurait moins besoin de recourir aux pesticides. D'autre part, certains chercheurs travaillent sur des OGM enrichis en vitamines ou contenant un vaccin à destination des pays en voie de développement. 



Je complète cet article puisqu'il est vrai que le sujet des OGM est sensible :

De nos jours les organismes génétiquement modifiés sont au cœur des débats économiques internationaux. Ils laissent rarement indifférents ! On se pose beaucoup de questions sur  ces nouveaux aliments. Mais que représentent réellement ces trois lettres : O.G.M. ? En mange - t - on ? Ont ils des conséquences sur l’environnement et sur la santé ? Doit-on en avoir peur ?
Qu'est-ce qu'un O.G.M ?


Un OGM est un Organisme Génétiquement Modifié.

Ce terme désigne tout organisme vivant modifié par le biais du génétique : Levures, plantes, etc. Des bactéries génétiquement modifiées sont utilisées depuis de nombreuses années pour la fabrication de fromages, d'enzymes et de médicaments. Une plante génétiquement modifiée est une plante dont le patrimoine génétique (ou génome) à été enrichi par un transfert d'un gène supplémentaire, appelé transgène, qui lui donne un avantage particulier, comme la résistance à des insectes nuisibles ou à des maladies, par exemple.

Risques environnementaux :

Depuis plusieurs années déjà, des plantes dont les gènes ont été modifiés sont cultivées, puis commercialisées en Amérique du Nord. Au contraire, en Europe, les pays ont choisi de prendre de nombreuses précautions en ce qui concerne les OGM. Ils essaient d'évaluer les risques potentiels de cette nouvelle technologie avant toute exploitation à grande échelle. Pour eux le plu important est de connaître ses risques et de savoir les maîtriser.
Mais, pour l'instant, nous ne possédons pas une véritable réponse globale concernant l'étude des risques des Organismes Génétiquement Modifiés. En effet, tout dépend de l'espèce concernée et du gène qui lui sera introduit. Aujourd'hui, nous n'avons pas encore assez de recul pour évaluer les risques envers l'environnement. Tout ces risques sont donc potentiels. 

Transmission de gènes par pollinisation et croisements inter variétaux
Chez les espèces végétales, les transmissions de gènes s'opèrent par des croisements sexuels. C'est surtout le pollen qui est concerné par cette dissémination : il est transporté par le vent ou bien par des insectes dits " insectes pollinisateurs ". Le problème est que cette transmission peut se faire entre plantes d'une même espèce mais aussi en direction d'espèces sauvages, les " mauvaises herbes ". Cependant, les flux de gènes se transmettent différemment selon les espèces concernées ainsi que selon l'écosystème qui les entoure...
  

Apparition d'insectes résistants aux plantes transgéniques
Chaque culture a son principal " ravageur ", un insecte qui se nourrit inlassablement de cette culture et produit des dégâts plus ou moins gros. En France, le maïs a donc son ennemi : la pyrale du maïs, un papillon capable de créer une à trois générations par an suivant les régions. Jusqu'à aujourd'hui, les agriculteurs protégeaient leurs cultures par des traitements chimiques, mais à présent la transplantation de gènes permet de créer de nouvelles variétés de maïs pour produire une substance qui repousse la pyrale du maïs.
Les avantages de cette stratégie sont :
- pas de pollution chimique propagée dans l'écosystème
- la substance n'est active qu'envers les insectes (pas de danger pour les mammifères et donc pour l'homme)
- cette substance est produite par les parties vertes de la plante, qui ne sont jamais consommées par l'homme
- cette substance est par ailleurs protégée des conditions climatiques défavorables à la culture.
- seule une faible perte du maïs est enregistrée (surtout dans les zones méridionales où les pyrales sont très nombreuses).
Mais, cette technique n'aura-t-elle pas dans le futur, des effets non voulus au départ, tel que l'apparition de pyrales qui seraient insensibles à la substance qui les attaque ? Des tests ont donc été effectués en conditions expérimentales : au bout de 26 générations, aucune n'a permis l'obtention d'une lignée de pyrales résistantes à la substance. Cependant, dans certains pays où l'application de la substance est répétée (Malaisie, Japon, Hawaii), on a remarqué l'apparition d'insectes qui lui résistent.
  
L'éventuel impact sur les insectes utiles comme l'abeille
En effet, il est important de vérifier que les plantes transgéniques ne soient pas toxiques pour d'autres insectes dits " non ciblés ". Ce sont les insectes qui ne sont pas considérés comme " ravageurs " et qui peuvent même être bénéfiques pour l'écosystème, voire pour tout l'environnement, d'où leur nom d'insectes " utiles ". Exemples : les abeilles, les coccinelles, …

Le risque de contamination d'autres cultures agricoles
Si on rend les plantes plus résistantes envers les insectes ravageurs ou les herbicides, les cultures nécessiteront moins d'interventions de la part de l'agriculteur, d'où une simplification du travail.
L'agriculteur devra donc faire un autre travail : veiller à la traçabilité des OGM pour répondre au choix des consommateurs. Il doit être dans la capacité de garantir aux acheteurs la séparation des lots transgéniques. En effet, il est difficile de garantir qu'une parcelle voisine n'a pas contribué à la fécondation. De plus avec le pollen certaines cultures biologiques peuvent être "polluée" par les OGM et ainsi un agriculteur peut perdre un label durement acquis.
  
Risque de réduction de la biodiversité
Certains scientifiques estiment que la diffusion de la biotechnologie conduira à un appauvrissement de la diversité génétique, en conférant un même gène à de nombreuses espèces. Cet effet serait un facteur de vulnérabilité pour les cultures. Notons que d'autres pensent, au contraire que l'utilisation de transgenèses peut être un moyen d'augmenter la diversité génétique, en créant à partir de la même structure plusieurs plantes différentes ayant chacune des spécialités propres à elle seule, grâce à l'apparition de nouveaux gènes.
  
L'impact sur la rhizosphère
La rhizosphère est la partie du sol qui est située le plus à l'extérieur dans la croûte terrestre ; elle est située dans l'environnement immédiat des racines des plantes. Elles est donc très riche en micro-organismes et en substances biologiques. Il ne peut être donc complètement exclu qu'un jour, les plantes modifiées produisent un impact sur cet environnement sub-terrestre. Néanmoins, tout biotope est un milieu évolutif, et donc la rhizosphère également. Les populations de micro-organismes y évoluent de façon très réversible en fonction des hôtes présents et des conditions ambiantes.

En conclusion
Il n’est pas possible d’avoir une position générale sur les risques écologiques. Comme nous l’avons vu, certains " risques " sont en fait des certitudes mais existent déjà sans OGM (apparition de résistances), d’autres sont inexistants dans certaines espèces du fait de la biologie particulière de ces espèces. Pour d’autres encore, le risque est réel, mais il faut garder en mémoire que l’agriculture telle qu’elle est pratiquée actuellement présente des risques non négligeables pour l’environnement et la santé humaine (usage incontrôlé de pesticides et d’herbicides, …). Il faut donc en fait comparer deux risques et deux types de pratiques agricoles : traitement insecticide (agriculture " traditionnelle ") et production de l'insecticide par les plantes


Risques sur la santé :

Comme pour ceux concernant l'environnement, les risques de consommation d'OGM chez l'homme restent encore théoriques car il n'existe aucun recul, vu le caractère récent de cette consommation. De nombreuses recherches sont effectuées pour recenser les risques " potentiels ". Cependant, cette recherche limitée, sans recul, ne peut suffire pour rassurer le consommateur en Europe, touché récemment par l'apparition de la maladie de Kreutzfeld Jacob (maladie de la Vache Folle). 63 % de sondés pensent que la consommation d'OGM possède un caractère dangereux. Il est donc primordial que les recherches s'accélèrent afin d'évaluer les véritables risques.
 
Le risques des gènes de résistance aux antibiotiques :
Les résistances aux antibiotiques chez les bactéries pathogènes pour l’homme se répandent de nos jours et constituent un problème alarmant en médecine, amplifié par la sur prescription des antibiotiques et leur utilisation dans l’alimentation des animaux d’élevage comme promoteurs de croissance. On redoute que les plantes transgéniques n’aggravent ce phénomène...
 




Les effets sur la santé des désherbants totaux auxquels certaines plantes sont rendues résistantes...
Le Round Up, dont le principe actif est le glyphosate, détient déjà le record des ventes dans le monde. Il n'est pas nocif parait-il. A voir ..
 
L'accumulation de certains herbicides dans la chaîne alimentaire :
La toxicité à long terme des résidus d'herbicides peut s'accumuler dans la chaîne alimentaire. En effet, la majorité des plantes transgéniques sont modifiées pour les rendre tolérantes à des herbicides totaux. Lorsqu’une plante est naturellement résistante à un herbicide, elle va le métaboliser, c’est à dire le détruire complètement et il n’en restera plus aucune trace. Mais lorsque la plante est rendue résistante à un herbicide, le problème est en fait tout autre :

* Soit ces plantes ont vu leur patrimoine génétique modifié au niveau de l’enzyme cible de l’herbicide (probablement la forme du site actif a-t-elle été modifiée). L’herbicide ne peut donc plus agir sur la plante mais le problème réside dans le fait que la plante est alors incapable de métaboliser l’herbicide et que celui-ci s’accumule dans les récoltes...


* Soit la résistance est due a l’introduction d’un gène de métabolisation bactérien et dans ce cas, l’herbicide sera éliminé. Mais se pose alors un problème d’homologation des herbicides totaux qui ne l’étaient alors que pour les bordures de chemin, n’étant pas utilisés dans les champs. Cette ré-homologation consiste en l’évaluation des risques de résidus a l’intérieur des plantes destinées a la consommation

Les risques d'allergie :
La commercialisation des premières plantes transgéniques s’accompagne d’un vaste débat d’idées et de passions. Le risque éventuel pour la santé publique, et notamment le développement d’allergies, que pourrait faire courir la consommation d’OGM ou des produits qui en sont dérivés, est souvent mis en avant.
En fait, ce risque n’est pas propre aux OGM : dès lors qu’une protéine est ingérée, un risque allergique peut être suspecté. Peut-on le prévoir ou l ‘estimer ?
Malheureusement, la FDA a donné son aval à des tests de survie gastrique et intestinale correspondant « au meilleur cas », alors que la capacité digestive des très jeunes enfants, des personnes âgées et des sujets ne produisant pas d’acide gastrique est souvent altérée, de sorte que la protéine peut survivre. On estime que 1% à 2% des adultes et 6% des enfants sont allergiques à l’un des huit groupes d’aliments allergéniques (crustacés, noix, œufs, poissons, lait, arachides, soja et blé). Les PGM (Plantes Génétiquement Modifiées) risquent-elles d’aggraver ces chiffres ?
 
Les possibles dérives : 
Les plantes cultivées à des fins industrielles pourraient bien constituer un danger alimentaire réel, car on envisagera forcément d’en utiliser les résidus pour l’alimentation animale. Sauf mise en place effective de procédures adéquates de gestion du risque, des produits chimiques indésirables pourraient alors entrer dans la chaîne alimentaire....

En conclusion :
La présence dans certaines de ces plantes de gènes de résistance à des antibiotiques ne justifie pas un quelconque alarmisme. Cependant, il semble souhaitable d'utiliser à l'avenir les nouvelles techniques qui permettent d'éviter la présence dans les plantes de gènes qui, malgré tout, ne peuvent pas être considérés comme anodins dans un contexte inquiétant de propagation de germes pathogènes résistants. La plupart des nouvelles plantes transgéniques ne contiennent plus ces gènes. Les anciennes ne seront plus autorisées en 2005 (et peut être avant....). Il ne semble pas raisonnable cependant de les interdire "en bloc" et notamment pour l'expérimentation.
article extrait de http://alphyroth.free.fr/ voir les conclusions sur http://alphyroth.free.fr/tpe/conclu.htm


Depuis 1996, Greenpeace se bat contre la dissémination des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Ils présentent beaucoup trop de risques pour que l'on puisse se permettre leur généralisation. Ils sont un danger pour l'environnement, présentent des risques pour la santé et menacent les équilibres économiques et sociaux. Ils posent également des questions éthiques qui n'ont pas fait l'objet d'un débat suffisant.
Greenpeace est opposée à la culture des OGM en plein champ. Parce qu'elle est source de pollution génétique. Parce qu'elle menace la biodiversité. Parce qu'elle contamine inévitablement les filières agricoles traditionnelle et « bio ».
Par contre, Greenpeace n'est pas opposée à la recherche en milieu confiné (sous serre ou en laboratoire), notamment dans une perspective médicale. Nous ne sommes pas contre la recherche ou le progrès. Nous sommes pour que la science profite à tous en respectant l'environnement.
Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Les OGM enrichissent les grandes multinationales comme Monsanto ou Bayer. Elles nous présentent les OGM comme la solution à la faim dans le monde. Mais 99% des céréales génétiquement modifiées n'ont pas un rendement supérieur aux céréales traditionnelles. Elle ne résistent pas non plus à la sécheresse.
En outre, les OGM appauvrissent les petits paysans, standardisent les pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité. Ils vont à l'encontre d'une agriculture durable et arrivent dans nos assiettes sans que nous ayons pu donner notre avis. Au final, les OGM assoient le pouvoir d'une infime minorité sur le reste de l'humanité. 

1 commentaire:

Inf'OGM a dit…

Bonjour, l'innocuité des OGM n'a pas été prouvé, ni sa nocivité, puisque les tests exigés pour une demande d'autorisation ne sont pas statistiquement valables. Il faudrait des tests sur un plus grand nombre d'animaux et sur une période beaucoup plus longue.
Par ailleurs, si le transfert horizontal de gène existe bel et bien dans la nature, la transgénèse, elle, est une technique spécifiquement humaine. La nature ne construit pas des gènes chimériques, elle ne fait pas de plantes transgéniques.
Sur la question des pesticides, on ne peut pas l'évacuer d'un revers de la main. Une plante Bt est une plante qui produit en permanence une toxine insecticide. Certes l'agriculteur n'a pas à pulvériser l'insecticide, mais la présence dans l'environnement de cette toxine n'est plus à démontrer.
Enfin, les fameuses OGM enrichis en vitamine, en oligo-élément, etc... ne sont pour l'instant que des promesses. Et le fameux riz doré est une promesse depuis plus de dix ans... Un jour peut-être, viendra l'heure... Mais parlons de ce qui existe.