VRAI et FAUX 
Aucune étude n'a démontré un quelconque effet des  OGM (organismes génétiquement modifiés) sur la santé et on reste plutôt  dans le flou. Les OGM sont issus de transferts  de gènes, qui ont  naturellement lieu lors de croisements d'espèces classiques. Le  principal risque est qu'ils aient un effet allergène. Autre risque : les   OGM résistants aux herbicides et aux fongicides  vont être aussi plus  chargés de ces substances puisqu'abondamment arrosés. A l'inverse, les  OGM résistants aux insectes ou aux parasites pourraient  être meilleurs  pour la santé que les plantes classiques puisqu'on aurait moins besoin  de recourir aux pesticides. D'autre part, certains chercheurs  travaillent sur des OGM enrichis en vitamines ou contenant un vaccin à  destination des pays en voie de développement. 
Je complète cet article puisqu'il est vrai que le sujet des OGM est sensible :
De nos jours les organismes génétiquement modifiés sont          au cœur des débats économiques internationaux. Ils          laissent rarement indifférents ! On se pose beaucoup de questions sur           ces nouveaux aliments. Mais que représentent réellement ces trois          lettres : O.G.M. ? En mange - t - on ? Ont ils des conséquences sur          l’environnement et sur la santé ? Doit-on en avoir peur ?
 
 
     Qu'est-ce qu'un O.G.M ?
         
Un OGM est un      Organisme Génétiquement Modifié.
    
Ce terme désigne tout organisme vivant      modifié par le biais du génétique : Levures, plantes, etc. Des bactéries      génétiquement modifiées sont utilisées depuis de nombreuses années pour la      fabrication de fromages, d'enzymes et de médicaments. Une plante      génétiquement modifiée est une plante dont le patrimoine génétique (ou      génome) à été enrichi par un transfert d'un gène supplémentaire, appelé      transgène, qui lui donne un avantage particulier, comme la résistance à des      insectes nuisibles ou à des maladies, par exemple.
 
 
Risques environnementaux :
Depuis      plusieurs années déjà, des plantes dont les gènes ont été modifiés sont      cultivées, puis commercialisées en Amérique du Nord. Au contraire, en      Europe, les pays ont choisi de prendre de nombreuses précautions en ce qui      concerne les OGM. Ils essaient d'évaluer les risques potentiels de cette      nouvelle technologie avant toute exploitation à grande échelle. Pour eux le      plu important est de connaître ses risques et de savoir les maîtriser.     
Mais, pour l'instant,      nous ne possédons pas une véritable réponse globale concernant l'étude des      risques des Organismes Génétiquement Modifiés. En effet, tout dépend de      l'espèce concernée et du gène qui lui sera introduit. Aujourd'hui, nous      n'avons pas encore assez de recul pour évaluer les risques envers      l'environnement. Tout ces risques sont donc potentiels. 
Transmission de gènes par pollinisation et croisements inter variétaux
     Chez les espèces      végétales, les transmissions de gènes s'opèrent par des croisements sexuels.      C'est surtout le pollen qui est concerné par cette dissémination : il est      transporté par le vent ou bien par des insectes dits " insectes      pollinisateurs ". Le problème est que cette transmission peut se faire entre      plantes d'une même espèce mais aussi en direction d'espèces sauvages, les "      mauvaises herbes ". Cependant, les flux de gènes se transmettent      différemment selon les espèces concernées ainsi que selon l'écosystème qui      les entoure... 
  
Apparition      d'insectes résistants aux plantes transgéniques
Chaque culture a son      principal " ravageur ", un insecte qui se nourrit inlassablement de cette      culture et produit des dégâts plus ou moins gros. En France, le maïs a donc      son ennemi : la pyrale du maïs, un papillon capable de créer une à trois      générations par an suivant les régions. Jusqu'à aujourd'hui, les      agriculteurs protégeaient leurs cultures par des traitements chimiques, mais      à présent la transplantation de gènes permet de créer de nouvelles variétés      de maïs pour produire une substance qui repousse la pyrale du maïs.
Les avantages de cette stratégie sont :
- pas de pollution chimique      propagée dans l'écosystème
- la substance n'est active      qu'envers les insectes (pas de danger pour les mammifères et donc pour      l'homme)
- cette substance est produite      par les parties vertes de la plante, qui ne sont jamais consommées par      l'homme
- cette substance est par      ailleurs protégée des conditions climatiques défavorables à la culture.
- seule une faible perte du      maïs est enregistrée (surtout dans les zones méridionales où les pyrales      sont très nombreuses).
Mais, cette technique      n'aura-t-elle pas dans le futur, des effets non voulus au départ, tel que      l'apparition de pyrales qui seraient insensibles à la substance qui les      attaque ? Des tests ont donc été effectués en conditions expérimentales : au      bout de 26 générations, aucune n'a permis l'obtention d'une lignée de      pyrales résistantes à la substance. Cependant, dans certains pays où      l'application de la substance est répétée (Malaisie, Japon, Hawaii), on a      remarqué l'apparition d'insectes qui lui résistent. 
  
L'éventuel      impact sur les insectes utiles comme l'abeille
               En effet, il est important      de vérifier que les plantes transgéniques ne soient pas toxiques pour      d'autres insectes dits " non ciblés ". Ce sont les insectes qui ne sont pas      considérés comme " ravageurs " et qui peuvent même être bénéfiques pour      l'écosystème, voire pour tout l'environnement, d'où leur nom d'insectes "      utiles ". Exemples : les abeilles, les coccinelles, …
Le risque de contamination d'autres cultures agricoles
               Si on rend les plantes      plus résistantes envers les insectes ravageurs ou les herbicides, les      cultures nécessiteront moins d'interventions de la part de l'agriculteur,      d'où une simplification du travail.
L'agriculteur devra donc faire      un autre travail : veiller à la traçabilité des OGM pour répondre au choix      des consommateurs. Il doit être dans la capacité de garantir aux acheteurs      la séparation des lots transgéniques. En effet, il est difficile de garantir      qu'une parcelle voisine n'a pas contribué à la fécondation. De plus avec le      pollen certaines cultures biologiques peuvent être "polluée" par les OGM et      ainsi un agriculteur peut perdre un label durement acquis. 
  
Risque de      réduction de la biodiversité
               Certains scientifiques      estiment que la diffusion de la biotechnologie conduira à un appauvrissement      de la diversité génétique, en conférant un même gène à de nombreuses      espèces. Cet effet serait un facteur de vulnérabilité pour les cultures.      Notons que d'autres pensent, au contraire que l'utilisation de transgenèses      peut être un moyen d'augmenter la diversité génétique, en créant à partir de      la même structure plusieurs plantes différentes ayant chacune des      spécialités propres à elle seule, grâce à l'apparition de nouveaux gènes.
  
L'impact      sur la rhizosphère
               La rhizosphère est la      partie du sol qui est située le plus à l'extérieur dans la croûte terrestre      ; elle est située dans l'environnement immédiat des racines des plantes.      Elles est donc très riche en micro-organismes et en substances biologiques.      Il ne peut être donc complètement exclu qu'un jour, les plantes modifiées      produisent un impact sur cet environnement sub-terrestre. Néanmoins, tout      biotope est un milieu évolutif, et donc la rhizosphère également. Les      populations de micro-organismes y évoluent de façon très réversible en      fonction des hôtes présents et des conditions ambiantes.
En conclusion
Il n’est pas possible      d’avoir une position générale sur les risques écologiques. Comme nous      l’avons vu, certains " risques " sont en fait des certitudes mais existent      déjà sans OGM (apparition de résistances), d’autres sont inexistants dans      certaines espèces du fait de la biologie particulière de ces espèces. Pour      d’autres encore, le risque est réel, mais il faut garder en mémoire que      l’agriculture telle qu’elle est pratiquée actuellement présente des risques      non négligeables pour l’environnement et la santé humaine (usage incontrôlé      de pesticides et d’herbicides, …). Il faut donc en fait comparer deux      risques et deux types de pratiques agricoles : traitement insecticide      (agriculture " traditionnelle ") et production de l'insecticide par les      plantes   
 
Risques sur la santé :
 
     Comme pour ceux concernant l'environnement, les risques de consommation d'OGM      chez l'homme restent encore théoriques car il n'existe aucun recul, vu le      caractère récent de cette consommation. De nombreuses recherches sont      effectuées pour recenser les risques " potentiels ". Cependant, cette      recherche limitée, sans recul, ne peut suffire pour rassurer le consommateur      en Europe, touché récemment par l'apparition de la maladie de Kreutzfeld      Jacob (maladie de la Vache Folle). 63 % de sondés pensent que la      consommation d'OGM possède un caractère dangereux. Il est donc primordial      que les recherches s'accélèrent afin d'évaluer les véritables risques.
      
Le risques des gènes      de résistance aux antibiotiques :     
Les résistances aux antibiotiques chez      les bactéries pathogènes pour l’homme se répandent de nos jours et      constituent un problème alarmant en médecine, amplifié par la sur      prescription des antibiotiques et leur utilisation dans l’alimentation des      animaux d’élevage comme promoteurs de croissance. On redoute que les plantes      transgéniques n’aggravent ce phénomène... 
  
    
    
Les effets      sur la santé des désherbants totaux auxquels certaines plantes sont rendues      résistantes... 
Le Round Up, dont le principe actif est      le glyphosate, détient déjà le record des ventes dans le monde. Il n'est pas      nocif parait-il. A voir .. 
       
        
     L'accumulation de certains herbicides dans la chaîne alimentaire :     
La toxicité à long terme des résidus      d'herbicides peut s'accumuler dans la chaîne alimentaire. En effet, la      majorité des plantes transgéniques sont modifiées pour les rendre tolérantes      à des herbicides totaux. Lorsqu’une plante est naturellement résistante à un      herbicide, elle va le métaboliser, c’est à dire le détruire complètement et      il n’en restera plus aucune trace. Mais lorsque la plante est rendue      résistante à un herbicide, le problème est en fait tout autre :
    
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* Soit          ces plantes ont vu leur patrimoine génétique modifié au niveau de          l’enzyme cible de l’herbicide (probablement la forme du site actif          a-t-elle été modifiée). L’herbicide ne peut donc plus agir sur la plante          mais le problème réside dans le fait que la plante est alors incapable          de métaboliser l’herbicide et que celui-ci s’accumule dans les récoltes...  |        
     
          
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* Soit la résistance est due          a l’introduction d’un gène de métabolisation bactérien et dans ce cas,          l’herbicide sera éliminé. Mais se pose alors un          problème d’homologation des herbicides totaux qui ne l’étaient alors que          pour les bordures de chemin, n’étant pas utilisés dans les champs. Cette          ré-homologation consiste en l’évaluation des risques de résidus a          l’intérieur des plantes destinées a la consommation  
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Les risques      d'allergie : 
La commercialisation des premières      plantes transgéniques s’accompagne d’un vaste débat d’idées et de passions.      Le risque éventuel pour la santé publique, et notamment le développement      d’allergies, que pourrait faire courir la consommation d’OGM ou des produits      qui en sont dérivés, est souvent mis en avant. 
En fait, ce risque n’est pas propre aux OGM :      dès lors qu’une protéine est ingérée, un risque allergique peut être      suspecté. Peut-on le prévoir ou l ‘estimer ? 
         Malheureusement, la FDA a      donné son aval à des tests de survie gastrique et intestinale correspondant      « au meilleur cas », alors que la capacité digestive des très jeunes      enfants, des personnes âgées et des sujets ne produisant pas d’acide      gastrique est souvent altérée, de sorte que la protéine peut survivre. On      estime que 1% à 2% des adultes et 6% des enfants sont allergiques à l’un des      huit groupes d’aliments allergéniques (crustacés, noix, œufs, poissons,      lait, arachides, soja et blé). Les PGM (Plantes Génétiquement Modifiées)      risquent-elles d’aggraver ces chiffres ? 
  
        
Les possibles dérives : 
Les plantes cultivées à des fins      industrielles pourraient bien constituer un danger alimentaire réel, car on      envisagera forcément d’en utiliser les résidus pour l’alimentation animale.      Sauf mise en place effective de procédures adéquates de gestion du risque,      des produits chimiques indésirables pourraient alors entrer dans la chaîne      alimentaire.... 
    En conclusion :
                                                       La présence dans certaines de ces      plantes de gènes de résistance à des antibiotiques ne justifie pas un      quelconque alarmisme. Cependant, il semble souhaitable d'utiliser à l'avenir      les nouvelles techniques qui permettent d'éviter la présence dans les      plantes de gènes qui, malgré tout, ne peuvent pas être considérés comme      anodins dans un contexte inquiétant de propagation de germes pathogènes      résistants. La plupart des nouvelles plantes transgéniques ne contiennent      plus ces gènes. Les anciennes ne seront plus autorisées en 2005 (et peut      être avant....). Il ne semble pas raisonnable cependant de les interdire "en      bloc" et notamment pour l'expérimentation.
 
 
 Depuis 1996, Greenpeace se bat contre la dissémination des Organismes  Génétiquement Modifiés (OGM). Ils présentent beaucoup trop de risques  pour que l'on puisse se permettre leur généralisation. Ils sont un  danger pour l'environnement, présentent des risques pour la santé et  menacent les équilibres économiques et sociaux. Ils posent également des  questions éthiques qui n'ont pas fait l'objet d'un débat suffisant. 
 Greenpeace est opposée à la culture des OGM en plein champ. Parce  qu'elle est source de pollution génétique. Parce qu'elle menace la  biodiversité. Parce qu'elle contamine inévitablement les filières  agricoles traditionnelle et « bio ».
Par contre, Greenpeace n'est pas opposée à la recherche en milieu  confiné (sous serre ou en laboratoire), notamment dans une perspective  médicale. Nous ne sommes pas contre la recherche ou le progrès. Nous  sommes pour que la science profite à tous en respectant l'environnement. 
 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Les OGM enrichissent les grandes  multinationales comme Monsanto ou Bayer. Elles nous présentent les OGM  comme la solution à la faim dans le monde. Mais 99% des céréales  génétiquement modifiées n'ont pas un rendement supérieur aux céréales  traditionnelles. Elle ne résistent pas non plus à la sécheresse.
En outre, les OGM appauvrissent les petits paysans, standardisent les  pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité. Ils vont à  l'encontre d'une agriculture durable et arrivent dans nos assiettes sans  que nous ayons pu donner notre avis. Au final, les OGM assoient le  pouvoir d'une infime minorité sur le reste de l'humanité.